vendredi 29 avril 2011

Veilleuse

Je te veux... heureux de tout.
Même loin. Même sans moi.


Que tu aimes la vie, qu'elle t'enivre et te grise !
Elle t'a fait si bien, tu peux lui être dévoué, dévolu, dédié, passionnément.

Je traverse tes sombres heures et je ne te lâche pas,
dans l'ombre je tiens ta main, je marche sur tes pas.

Mais je ne t'aime rien tant que fébrile, en désir, en envie, plein d'idées, en projet.
Curieux, gourmand de tout. Demandé, admiré, apprécié. Heureux de tout.
Généreux, serviable habile, donnant ton énergie sans compter.

Je te vois occupé, puis fatigué, mais content.
Je partage tes succès, suis fière de tes victoires.

Mon désir te suit, te précède, va à ta rencontre,
guerrier fourbu que sa dame empressée veille et attend.

mercredi 27 avril 2011

Quand...

Quand...
je te dis mes envies
mon désir de toi
te les dis sans les dire, aussi
te les montre et te charme
à petits pas
ou te fais le grand jeu
me donne toute,
joyeuse
joueuse
enthousiaste
légère
Quand...
tu ne suis pas
n'y réponds pas
restes aveugle et sourd
silencieux et lourd
imperméable
fermé
Qu'en faire alors ?
Quand mes désirs me semblent de trop, incongrus, trop crus ?
Qu'enfermer tout cela, et les garder pour une autre fois...
Si le rêve de petite mort n'a pas tué toutes ces envies de vie...

Mais quand...
tu me réponds
tu me relances
que le jeu commence
ou que tu l'inities
C'est la vie fluide
qui coule entre nos désirs
Qu'elle est légère
qu'elle est profonde
Qu'on la dévore
Qu'elle nous grise
Quand le désir
le plaisir nous porte
Qu'on est forts alors
et vivants et invincibles !
 

jeudi 14 avril 2011

Songe mauve

 
Au bout de la rivière s'étire un fleuve
A son embouchure une ville mauve
A l'entrée de la ville un quartier fauve
Une rue qui bruisse, un escalier blanc.
Et la porte qui s'ouvre.
En grand.
 
C'est là que tu m'attends. Que je me rends. 
Où nos raisons vacillent et nous désarment 
Là où le temps nous échappe et nous laisse 
Une bougie consumée jusqu'à la trame
Et un rai de lumière
A l'âme.

Longtemps après que la ville s'allume
A l'heure des derniers bruits des murmures
Nous sombrons dans la nuit des corps à corps
Aimantés, en apesanteur encore
Avec en bouche un goût de miel
Et d'ambre.

Au bout de nos batailles animales
De nos peau à peau ivres de caresses
Le matin vient diluer nos paresses
La brume au-dessus de l'eau, fleuve métal
Evapore nos folies
Dans l'azur.
 
 
(Tableau : Béatrice Zumwald)
 

dimanche 3 avril 2011

Il faut qu'on s'touche



*

...  qu'on se touche l'un l'autre, bien sûr, pas seulement soi-même :
parce que toucher, être touché, c'est vital.
Et embrasser.
Et caresser.
Et baiser...


*(Pascal Rinaldi et la Compagnie Interface)

vendredi 1 avril 2011

A l'origine

 
A l'origine, c'est une saison d'étoiles filantes, quelques herbes folles, un frisson de peut-être...
C'est un rayon qui s'infiltre, une chaleur qui s'invite, qui nous gagne et persiste.
C'est un jour de rendez-vous, qu'on fait semblant de ne pas savoir...
C'est arriver l'air de rien, au fil de ce que l'on est, et croiser ton regard.
C'est se parler se chuchoter, des bribes de tout et rien, soif de tout, de tout savoir, des trucs qui ne parlent qu'à nous.
C'est se chercher des yeux, des yeux qui se voudraient des mains, se toucher sans y toucher...
C'est des rires à n'en plus finir, se tenir par la main, on a quinze ans !

C'est le moment où le flou vient, où l'ange passe, silence complice...

Ce sont nos mains qui s'aventurent, et nos raisons qui basculent...