jeudi 20 janvier 2011

Sortie

(Toutes ces bannières alignées, ça jure un peu je trouve, on finit par ne plus arriver à les distinguer ! Alors je fais une parenthèse.)

Parenthèse : le bonheur s'était mis entre parenthèses...

Quand le désir de l'autre s'enfuit, on a beau en savoir les raisons... on doute de tout.
Je ne sais pas comment font ceux qui s'y font, qui s'habituent, qui s'accoutument. Je dois être trop révoltée, trop gourmande, trop jeune ou aimant trop le plaisir, enfin loin d'être sage, en tout cas... je ne m'y faisais pas.

Il y a eu des lueurs, il y a eu des prémisses... Il y a eu des lumières et des éclaboussures. Et la vie revient, cascade joyeuse, rires complices, plaisir qui fuse !

Sait-on ce qui nous remet en selle, ce qui nous tient en vie ?

Je ne sais pas ! Mais je sais qu'on le goûte, avidement... et qu'on en prend soin, comme un arbre d'essence précieuse.

6 commentaires:

  1. ben oui, la perte du désir est la pire des choses...
    mais j'ai bien l'impression que chez certains elle correspond à l'arbre qui meurt, et une fois mort... ben c'est mort! l'arbre peut rester planté des années, donner illusion l'hiver, mais jamais il ne re bourgeonne, jamais il ne refleurit... est-ce triste? je ne sais pas, ce qui est triste en tous cas c'est quand l'arbre planté à coté continue à espérer que son compagnon reverdisse, car il s'y épuise à peine perdue...

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  2. Que les tunnels sont finalement bons quand on en voit le bout ! Parce qu'au début, c'est franchement éprouvant...
    Pour prolonger la métaphore de Phil, il est effectivement difficile de lutter contre le gel quand on ne sait ni si l'arbre est déjà mort, ni si le plus dur de l'hiver est ou non derrière nous. Quand on ne sait pas si on s'acharne et on s’agrippe à tort au passé, ou si notre persévérance sera payante...
    Heureux de voir que cette parenthèse glaciale s'est pour toi refermée !

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  3. J'ai compris , et je crois que j'ai compris depuis déjà longtemps . Pas depuis mon avènement en 1314 , non ! Mais depuis un moment quand même .Encore que le début- "le désir de l'autre" - prête à une équivoque sans doute pudique ....
    Et j'ai peut-être bien compris parce que je l'ai vécu ,mais dans l'autre sens .
    Et l'ennui , car le hutin signifie aussi un peu "l'ennuyeux" , c'est que je n'ai pas le remède .
    Ambre est jeune ,belle , encore jeune et belle ; elle veut vivre , s'éclater comme une gamine , jouir de la vie et elle a raison .
    A preuve , elle voit encore et toujours la lumière qui filtre et rayonne comme un diamant dans le tunnel .Vous ai-je dit qu'au terme d'une éclipse totale de soleil , le premier rayon qui apparait s'appelle "le diamant" ?
    Je suis roi et voici la preuve que les rois n'ont pas toujours les solutions aux maux de leur royaume . Il reste comme toujours l'affection ,les petits riens et la tendresse ; puis la tendresse , les petits riens et l'affection , et une main qui vous saisit doucement le bras , l'épaule , qui vous prend l'autre main .
    "De rois en rois , le Hutin fait ce qu'il peut".
    Je sais bien que le pastiche est exagéré : Jacques Brel ne vivait pas au Moyen - Age ; mais c'était sûrement vrai aussi à mon époque .
    (NB : à mon époque , "ennui" et "ennuyeux" ont un sens plus fort qu'aujourd'hui ; c'est la nuisance .)

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  4. > photaphil : oui tu as raison, il y a parfois des cassures irrémédiables, et un arbre mort ne reprend pas : il faut le couper alors, et retrouver la vie ailleurs... Mais quelquefois, il faut juste garder confiance, l'arbre a des racines solides, et ce n'est qu'une (mauvaise) saison à passer !

    > usclade : ce n'est pas encore le printemps vraiment... Mais le dégel, c'est euphorisant ! Et l'impression d'avancer vers du mieux, aussi, la confiance : je suis une incorrigible optimiste je crois !

    > Le Hutin : Merci... Mais tu vois, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel !

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  5. A ta réponse à Phil, j’ajouterai qu’il ne suffit pas d’avoir confiance pour que ça revienne comme avant ou que la relation prenne une autre tournure, la vivre autrement, je ne parle évidemment pas des causes perdues d’avance…
    En effet, il faut prendre soin de ce qu’on tient à conserver mais en plus de la confiance en l’autre, en soi ou au destin il faut ajouter la lutte, chaque jour, pour rester le centre de son désir, que son cœur soit en joie à l’idée de nous retrouver, faire qu’il aime être près de nous et retrouver la complicité, le jeu et pour ça, on ne peut pas se fier au destin, ça dépend de chacun, laisser faire ou faire les choses…
    Les combattants se remettront en selle, les autres non.
    Bises

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  6. > Anis : tu as raison, même si je ne le vois pas comme un "combat", cela ne se fait pas sans rien faire, à chacun d'y mettre du sien ! :)
    Bises

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