mardi 12 mai 2009

Prélude

J'aime que ton désir soit fort et doux, impérieux, patient, et obstiné.

J'aime qu'il s'éveille d'un rien... ou d'un presque rien, que je provoque un peu, volontairement ou non... ou que je reconnais dans tes yeux ou ton attitude.
Il vient du fond de toi, d'une image ou du moment, ou d'un possible que j'ai suggéré, ou d'une tendresse complice qui s'instaure, ou d'un peu de lascivité dans l'air... Ou de mon envie de t'allumer, quand je danse mes gestes, les ralentis, les sensualise, et que je viens te provoquer...
J'aime ton regard qui pétille, qui sourit au coin des yeux, qui questionne et gamberge, et s'amuse d'imaginer la réponse...
J'aime sentir, sans encore m'en assurer, que tu te prends au jeu, que comme moi, tu désires désirer...
J'aime le léger doute qu'on a de soi, de plaire, et l'effronterie en même temps de penser qu'on plaît, que la séduction opère...
J'aime cet instant impalpable de pudeur avant de basculer, d'interrogation sur nos équivoques intentions, qui avive le délicieux frisson du début du désir...
Et le désir monte et s'installe, fébrile, et envahit tout. Au rythme de la danse de nos gestes, à l'unisson de nos contacts, aux pas de nos caresses, aux piqûres gourmandes de nos mots...

Il devient fort et doux, impérieux, patient, et obstiné.
Il te tend et te gonfle et te dresse, superbe, magnifique.
Il me mouille, me fait fondre, m'écarte et m'ouvre, sucrée, avide.

C'est le prélude à la valse lente des préliminaires...

2 commentaires:

  1. Cet instant si impalpable est magnifiquement bien décrit...

    RépondreSupprimer
  2. >Ange solaire : merci de votre passage, et du compliment ! ça me touche, vraiment.

    RépondreSupprimer